Lors de la commémoration de l’anniversaire du massacre de Thiaroye, une tragédie coloniale qui a marqué l’histoire du Sénégal, le dirigeant sénégalais a lancé un appel fort à la France, demandant la fermeture de ses bases militaires encore présentes sur le sol africain. Ce discours, prononcé dans un contexte de montée des sentiments anti-coloniaux en Afrique, souligne la volonté croissante des nations africaines de réaffirmer leur souveraineté.

Un rappel douloureux du passé colonial

Le massacre de Thiaroye, survenu en 1944, est un épisode sombre de l’histoire coloniale française. Des tirailleurs sénégalais, revenus de la Seconde Guerre mondiale, avaient été tués pour avoir réclamé leurs droits et le paiement de leurs arriérés de soldes. Cette tragédie reste un symbole de la lutte pour la justice et la dignité des peuples africains.

Une remise en question des relations militaires franco-africaines

Dans son discours, le dirigeant sénégalais a affirmé que la présence des bases militaires françaises n’était plus justifiée dans le contexte actuel. Il a plaidé pour un partenariat basé sur l’égalité et le respect mutuel, plutôt que sur des dynamiques héritées du passé colonial. Ce message s’inscrit dans une tendance plus large en Afrique, où plusieurs pays, comme le Mali et le Burkina Faso, ont récemment demandé le départ des troupes étrangères.

Un appel à la souveraineté africaine

Le dirigeant a également insisté sur la nécessité pour l’Afrique de prendre en main sa propre sécurité et de renforcer les capacités de ses armées nationales. Il a souligné que la sécurité et la stabilité du continent devraient être assurées par des solutions africaines, adaptées aux réalités locales.

Réactions en France et à l’international

Ce discours a suscité des réactions diverses. En France, certains responsables politiques ont exprimé leur volonté de revoir la stratégie militaire dans la région, tandis que d’autres ont défendu la présence des bases, arguant qu’elles contribuent à la lutte contre le terrorisme. À l’international, l’appel du dirigeant sénégalais a été perçu comme une revendication légitime d’autonomie et de respect des nations africaines.