Les dernières données de l’Union européenne révèlent une tendance alarmante : les citoyens africains sont parmi les plus touchés par les refus de visas Schengen. Dans plusieurs pays comme le Nigeria, le Sénégal, le Ghana ou encore les Comores, les taux de rejet atteignent entre 45 % et 63 %, contre une moyenne mondiale de 18 %. Cette disparité met en lumière une inégalité systémique qui frappe durement les candidats issus du continent africain.

En plus du refus, les voyageurs africains doivent supporter des pertes financières importantes. En 2024, entre 60 et 68 millions d’euros ont été dépensés en frais de visas non remboursés. Ces montants sont perçus par les consulats européens, même lorsque les demandes sont rejetées, sans obligation d’en justifier clairement les raisons.

Les motifs les plus courants invoqués par les autorités concernent un « risque de non-retour » ou des documents « incomplets », souvent jugés arbitraires par les candidats. Les ONG et experts en droits de la mobilité dénoncent une pratique discriminatoire qui freine les opportunités professionnelles, universitaires, culturelles et familiales des Africains.

Cette situation provoque colère et frustration sur les réseaux sociaux, où de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer un système considéré comme injuste, opaque et humiliant. Plusieurs organisations réclament aujourd’hui une réforme du processus de délivrance des visas Schengen pour les pays africains, afin de rétablir une équité de traitement entre tous les demandeurs, quelle que soit leur origine.

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