Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a officiellement annoncé sa candidature pour un troisième mandat présidentiel lors d’un congrès de son parti, le Mouvement des Cœurs Unis (MCU), à Bangui. Cette décision, qui intervient après l’adoption d’une nouvelle Constitution en 2023 supprimant la limite des deux mandats et portant leur durée à sept ans, suscite à la fois enthousiasme et polémique. Les partisans de Touadéra estiment que sa candidature est une continuité nécessaire pour assurer la stabilité du pays, renforcer la sécurité et poursuivre les projets de reconstruction nationale. En revanche, l’opposition, regroupée autour du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), dénonce une dérive autoritaire et accuse le président de trahir son serment initial, qualifiant ce troisième mandat de menace pour la démocratie.

Des manifestations ont éclaté à Bangui, rassemblant des milliers de citoyens opposés à cette prolongation du pouvoir, tandis que la communauté internationale observe avec inquiétude la situation politique et sécuritaire d’un pays encore fragile. Cette candidature souligne à quel point la Centrafrique reste au centre d’enjeux internes et externes, notamment avec l’influence persistante de partenaires étrangers, dont la Russie et le Rwanda, dans la sécurisation et la gouvernance du pays. Les élections prévues en décembre 2025 s’annoncent donc décisives pour l’avenir politique et institutionnel de la République centrafricaine.

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