Le gouvernement sud-africain a décidé de revoir à la baisse la hausse prévue de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), à la suite d’une vive pression exercée par l’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition du pays. Initialement envisagée pour répondre aux besoins croissants de financement public, cette augmentation de la TVA avait suscité une vague de critiques en raison de son impact potentiel sur les ménages les plus vulnérables.

La proposition du Trésor national visait à relever le taux de TVA de 15 % à 16 %, dans un contexte de ralentissement économique et de déficits budgétaires persistants. Toutefois, la DA a lancé une campagne politique et médiatique accusant le gouvernement de vouloir faire peser le fardeau fiscal sur les plus pauvres, tout en épargnant les élites économiques et les grandes entreprises.

Face à la pression populaire et aux arguments de l’opposition, le ministère des Finances a annoncé qu’il maintiendrait finalement le taux de TVA à 15,5 %, limitant ainsi la portée de la hausse. Cette décision a été saluée par de nombreuses organisations de la société civile, qui craignaient une détérioration du pouvoir d’achat dans un pays où les inégalités sociales restent très marquées.

L’Alliance démocratique a revendiqué cette victoire comme un succès de son action parlementaire et de sa proximité avec les préoccupations citoyennes. Elle appelle désormais à une réforme plus équitable du système fiscal, mettant davantage à contribution les multinationales et les secteurs à forte rentabilité.

Cette reculade partielle du gouvernement illustre les tensions croissantes autour de la politique fiscale en Afrique du Sud, à l’approche des prochaines élections générales, où les questions économiques seront au cœur des débats politiques.

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