L’organisation Human Rights Watch (HRW) a rapporté que l’armée burkinabè, en collaboration avec des milices pro-gouvernementales, a participé au massacre d’au moins 130 civils, principalement issus de la communauté peule, dans la région de la Boucle du Mouhoun en mars 2025. Ces attaques, menées dans les environs de Solenzo, auraient été motivées par des accusations de complicité entre les civils et des groupes islamistes armés. Human Rights Watcheuronews+2AP News+2AP News+2

Les témoignages recueillis par HRW décrivent des exécutions sommaires, des rafles de villageois et des violences ciblées contre les Peuls, une ethnie souvent suspectée par les autorités de soutenir les insurgés islamistes. Les milices impliquées, connues sous le nom de Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), ont été accusées de mener ces opérations avec le soutien ou la complicité des forces spéciales burkinabè. AP News

Ces événements s’inscrivent dans un contexte de détérioration sécuritaire au Burkina Faso depuis la prise de pouvoir par la junte militaire en 2022. Plus de 60 % du territoire échappe désormais au contrôle de l’État, et des millions de personnes sont déplacées ou nécessitent une aide humanitaire. Les analystes critiquent la stratégie de l’escalade militaire, notamment le recours à des milices peu formées, qui exacerbe les tensions ethniques et alimente le cycle de la violence. AP News+1AP News+1AP News

Le gouvernement burkinabè n’a pas encore réagi aux conclusions de HRW. Cependant, par le passé, les autorités ont rejeté des accusations similaires, les qualifiant de « sans fondement » et ont restreint l’accès à certains médias internationaux couvrant ces événements. Al Jazeera

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